Pourquoi cette réforme ?
L’apprentissage a connu un essor spectaculaire ces dernières années, avec près de 880 000 contrats signés en 2024. Ce succès repose sur un modèle de financement par contrat, mis en place depuis la loi de 2018. Mais ce modèle a atteint ses limites :
- Dépenses supérieures aux recettes issues de la contribution unique à la formation professionnelle (CUFPA),
- Niveaux de prise en charge parfois déconnectés des coûts réels,
- Système complexe pour les entreprises, CFA et OPCO.
La réforme 2025 vise donc à rendre le financement plus juste, plus lisible et plus soutenable.
Ce qui change pour les employeurs (depuis le 1er juillet 2025)
Une participation obligatoire pour les formations supérieures
Les entreprises qui recrutent un apprenti préparant un diplôme de niveau Bac+3 ou plus (niveaux 6 et 7) devront verser une contribution de 750 € par contrat.
- En cas de nouveau contrat après rupture : 200 €.
- En cas de rupture pendant la période d’essai : 50 % du montant dû (plafonné à 750 €).
- Cette participation sera recouvrée par le CFA.
Les formations de niveau CAP à Bac pro sont exonérées de cette contribution.
Formations à distance : baisse du financement
Les formations réalisées à plus de 80 % en distanciel verront leur financement réduit de 20 %, pour tenir compte des coûts pédagogiques moindres.
Financement ajusté à la durée réelle
Le financement des contrats sera désormais proratisé au jour près, pour refléter la durée exacte de la formation. Cela permettra de :
- Éviter les trop-perçus
- Limiter les pratiques d’optimisation calendaire
- Financer au plus juste
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site de référence de la formation de la CCI Moselle :