Définition
La qualité, c'est
- la conformité d'un produit, d'un service, d'une organisation par rapport aux attentes implicites et explicites d'un client.
- faire bien dès la première fois, en recherchant toujours l'amélioration, et en satisfaisant toujours le client.
- un atout essentiel pour pérenniser les contrats et un avantage concurrentiel pour obtenir de nouveaux marchés.
- satisfaire les clients tout en cherchant à s'améliorer
Selon la norme ISO 9000:2000
- la qualité est définie comme l'aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences.
- Le management de la qualité est défini comme un ensemble d’activités coordonnées permettant d’orienter et de contrôler un organisme en matière de qualité.
- L’assurance de la qualité est définie comme la partie du management de la qualité visant à donner confiance en ce que les exigences pour la qualité seront satisfaites.
Pour aller plus loin :
Rôle
Gagner en efficience et accroître la satisfaction de vos clients, améliorer le fonctionnement et le savoir-faire de votre entreprise pour favoriser sa pérennité et son développement, c'est ce que permet la mise en place d'un démarche d’amélioration continue.
A quoi sert un système de management de la qualité ?
Selon une étude réalisée par l’ISO (Organisation internationale de normalisation), les entreprises qui intègrent une politique qualité observe une croissance annuelle de 0,15 % à 5 %.
La démarche permet de travailler sur les “coûts de non qualité”
Il s’agit des coûts cachés qui correspondent aux pertes consécutives à une mauvaise qualité. Leur suppression devient un facteur d'économie et de productivité.
Ces coûts peuvent concerner :
- le coût de détection : dépenses engagées pour vérifier la conformité des produits aux exigences de qualité
- le coût de prévention : investissements de toute nature engagés pour vérifier, prévenir et réduire les anomalies
- le coût des anomalies internes qui correspond à un produit non satisfaisant au regard des exigences avant d’avoir quitté l’entreprise
- le coût des anomalies externes pour le produit qui ne répond pas aux exigences de qualité après avoir quitté l’entreprise
Ils varient selon l’organisation et le stade de détection dans l’entreprise. Pour une structure ne travaillant qu’en “contrôle” de conformité, ils peuvent représenter 15 à 25% du CA et peuvent impacter jusqu’à 200% de la marge.
A contrario, une organisation basée sur des fonctions basées sur l’amélioration, les coûts de non qualité ne peuvent représenter que 5 à 7% du CA et impacter la marge de 50 à 70%.
En quoi consiste la mise en œuvre d'un système de management de la qualité ?
- Évaluer le contexte global de votre organisme pour mieux établir quelles sont les parties intéressées par vos activités et ce qu’elles attendent de vous. Vous pourrez ainsi clairement définir vos objectifs et identifier de nouvelles opportunités d’affaires
- Donner la priorité aux clients en veillant constamment à répondre à leurs besoins et à dépasser leurs attentes. Vous vous assurerez ainsi une clientèle régulière, vous pourrez gagner de nouveaux clients et développer votre entreprise
- Travailler de façon plus efficiente en associant l'ensemble de vos personnels à l'amélioration de vos processus. Vous gagnerez ainsi en productivité et en efficacité, tout en réduisant vos coûts internes
- Répondre aux exigences légales et réglementaires applicables
- Conquérir de nouveaux marchés, car, dans certains secteurs et pour certains clients, la conformité à l'ISO 9001 est un critère essentiel
- Identifier, réduire et maîtriser les risques associés à votre activité.
Les référentiels
Une norme industrielle est un référentiel publié par un organisme de normalisation comme par exemple l'AFNOR, le CEN ou encore l'ISO.
Normes
L'ISO (International Organization for Standardization) et le CEI (Commission Electrotechnique Internationale) définissent une norme comme :
"Un document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné."
La norme est un document de référence sur un sujet donné. Il indique l'état de la science, de la technologie et des savoir-faire au moment de la rédaction.
Pour être considéré comme une norme, le document doit remplir deux conditions :
-
les moyens et méthodes décrits doivent être reproductibles en utilisant et respectant les conditions qui sont indiqués,
-
elle doit avoir reçu la reconnaissance de tous.
C'est un référentiel incontestable commun proposant des solutions techniques et commerciales.
Elles sont utilisées pour simplifier les relations contractuelles.
Une norme est le résultat d'un consensus élaboré par un processus dit de normalisation.
Dans le cas général, un fabricant ou un prestataire de service n'est pas obligé de suivre une norme.
Elles peuvent cependant être imposées par un donneur d’ordre pour la réalisation d’un contrat. Dans certains cas, le droit peut imposer l'utilisation d'une norme industrielle (par exemple normes pour les installations électriques, les jouets pour enfants, les appareils à pression…).
Types de normes
On distingue quatre types de normes :
-
Les normes fondamentales : elles donnent les règles en matière de terminologie, sigles, symboles, métrologie (ISO 31 : grandeurs et unités).
-
Les normes de spécifications : elles indiquent les caractéristiques, les seuils de performance d'un produit ou d'un service (exemple : EN 2076-2 : Série aérospatiale - Lingots et pièces moulées en alliages d'aluminium et de magnésium - Spécification technique - Partie 2 - Lingots pour refusion.)
-
Les normes d'analyse et d'essais : elles indiquent les méthodes et moyens pour la réalisation d'un essai sur un produit (exemple : ISO 6506-1 : Matériaux métalliques - Essai de dureté Brinell - Partie 1 : Méthode d'essai).
-
Les normes d'organisation : elles décrivent les fonctions et les relations organisationnelles à l'intérieur d'une entité (exemple : ISO 9001 : Systèmes de management de la qualité – Exigences, ISO 14001, EN 9100,…).
Enjeux et intérêts de la démarche
Objectif d'une démarche qualité : améliorer les performances d’une structure
L'amélioration des performances doit se décliner auprès de toutes les parties prenantes de l’entreprise.
Elle concerne ainsi :
- Les clients par le respect des délais, des exigences qualitatives de la prestation rendue ou du produit livré, et bien évidemment par la maîtrise des coûts… ;
- Les prescripteurs auprès desquels la crédibilité de l’entreprise sera renforcée
- Le personnel qui est probablement la partie prenante la plus concernée, son implication dans la démarche doit être totale et soutenue constamment par le dirigeant.
Pour la réussite d’une démarche qualité, doivent être pris en compte :
- la rédaction de définitions de fonctions explicites
- la remise à plat de relations fonctionnelles et hiérarchiques reconnues par tous
- l’identification des compétences requises pour assumer chaque fonction
- les actions de formation pour améliorer et compléter sans cesse les compétences
- l’évaluation et les échanges réguliers dans le cadre de l’entretien individuel annuel.
Une démarche volontariste ou une exigence client, voire réglementaire ?
Des sondages réalisés en France et en Allemagne montrent que l’argument principal est pour 50%, la demande du client ou l’exigence réglementaire, les autres entreprises pensant que la démarche pourra améliorer le fonctionnement de l’entreprise.
On constate également que si la réglementation n’exigeait plus la certification, la moitié des entreprises la suspendraient.
Les motivations sont donc bien différentes d’une entreprise à l’autre, voire d’un dirigeant à l’autre.
Se poser la question de la finalité de la démarche : « pour quoi faire ? »
- Si on vise uniquement l’obtention du certificat, il faut établir un système le plus simple possible pour pouvoir facilement le faire vivre
- Si on souhaite utiliser la certification comme un véritable outil d’amélioration continue afin de progresser et d’accroître la satisfaction de ses clients, il faudra interpréter la norme avec bon sens et pragmatisme, bien définir et analyser chaque processus et veiller à les maîtriser.
L’obtention du certificat concrétise alors la conformité et l’efficacité de la démarche par rapport au référentiel et aux attentes des clients.
Le système doit être le plus simple possible afin qu’il soit facile à faire vivre et compréhensible par l’ensemble du personnel, des clients et des fournisseurs.
La nécessité et les enjeux de la démarche
Les raisons :
- Développement de la concurrence
- Des acheteurs :
- mieux formés
- mieux informés
- définissant mieux leurs besoins
- plus exigeants
- ayant des clients aussi plus exigeants
- Pérennisation du savoir
- Fidélisation des clients aussi importante que l’accroissement des parts de marché
- Preuve irréfutable de l’efficacité de l’implantation des concepts qualité
- Amélioration continue de la satisfaction des clients
La décision :
Associer à la culture d’entreprise, la notion de qualité planifiée, managée, maîtrisée, assurée et améliorée.
Repenser les organisations, méthodes, moyens et la communication en centrant la réflexion des acteurs sur : LE CLIENT
Les enjeux économiques :
- Compétitivité par la diminution des prix de revient et des coûts de non-qualité.
- L’activité commerciale par :
L’amélioration de l’image de marque de l’entreprise
La fidélisation de ses clients
La capture de nouveaux marchés
Les enjeux technologiques :
- Maîtriser des processus de production de plus en plus complexes
- Protection accrue du savoir – faire (brevets,…)
- Transferts technologiques clients / fournisseurs
Les enjeux juridiques :
- Obligation de moyens / obligation de résultats
- Responsabilités du respect de la conformité du produit par rapport à son périmètre d’utilisation (sécurité des personnes, sécurité sanitaire et environnementale,...)
- Fournir la preuve de bonne foi : toutes les précautions ont été prises
Les enjeux sociaux :
- Responsabilité sociétale « déclinaison des principes du développement durable à l’échelle de l’entreprise »
- Communication
- Motivation en :
- donnant plus de responsabilités individuelles
- permettant l’accomplissement de l’individu dans son travail
- rendant les acteurs partenaires actifs
Préambules à la démarche de certification
- La démarche doit être initiée obligatoirement par la direction de l’entreprise afin qu’elle montre dès le début son engagement et sa volonté d’améliorer la satisfaction de ses clients tout en motivant ses salariés.
- Se poser la question :
Qu’est-ce que çà va me rapporter ?
Qu’est-ce que çà va me coûter ?
- Créer une atmosphère favorable
- Management – Responsabilité et engagement de la direction – Nomination d’un responsable qualité
- Acquérir les normes ISO 9000 (Vocabulaire), ISO 9001 (Système de management de la qualité) et ISO 9004( Lignes directrices….)
- Former le responsable qualité au référentiel
- Informer et former le personnel quant aux exigences et conséquences de la mise en place d’un système de management de la qualité (SMQ)
- Responsabiliser le personnel – Rigueur d’organisation et de travail dans le temps
- Faire l’état des système de management existants ou autres
- Créer des groupes de travail par activité avec des correspondants transverses
La France compte aujourd’hui environ 23 000 entreprises ayant mis en œuvre une démarche qualité suivant la norme ISO 9001 qu’elles ont ensuite fait certifier par un organisme accrédité.
Outils et méthodes de la gestion de la qualité
Typologie des outils de la qualité
La démarche qualité propose toute une panoplie d'outils d'aide (méthode, analyse, statistique, suivi et contrôle). Ces outils, créés et/ou diffusés par les principaux fondateurs de la démarche qualité dans le cadre de leurs actions de conseil auprès des entreprises, ont vocation pédagogique.
Ils sont répartis en deux catégories :
- Les outils complexes utilisés dans les domaines de l'ingénierie, de la logistique, de la métrologie, des statistiques, par les services de planification et de méthode, etc.
- Les outils simples d'aide à la réflexion, à l'analyse, à la méthode, utilisables par tout public sans formation particulière.
Un outil ou une méthode seule ne saurait résoudre tous les problèmes, c’est pourquoi, après avoir analysé la situation de l’entreprise, fixé des objectif, pris conscience de sa culture, de ses traditions et de son organisation, nous sommes souvent amenés à chercher un « bouquet » de méthodes.
Ainsi, le KAIZEN par exemple peut être amené à pratiquer une analyse de la valeur, une analyse de processus, instaurer des cercles de qualité et conduire des opérations de benchmarking.
Il est possible de vérifier la performance à partir d'une carte de contrôle (Auteur : Walter A. Shewart) dont la gestion va permettre à l'aide de techniques statistiques de déterminer s'il faut apporter au processus des changements ou le maintenir tel quel.
- La roue de Deming : concept qui repose sur la logique du PDCA ou Plan - Do - Check - Act : concevoir, mettre en œuvre, contrôler, réagir
- La Méthode Six Sigma : méthode de management visant à l'amélioration permanente de la qualité. Elle peut être assimilée à une version améliorée du PDCA
- Les cercles de la qualité sont principalement des outils de communication dont le but est de partager l’information, d’améliorer la qualité du travail, de favoriser la compréhension des objectifs et la reconnaissance mutuelle
L’analyse de processus
Cet outil peut de décliner sous diverses formes, des plus simples au plus complexes :
> Le logigramme, schéma codifié représentant les étapes successives et logiques d'un cheminement et montrant les interactions d'une procédure, d'un processus ou d'un système à l'aide d'un ensemble de figures.
>Le schéma géographique (organisation matérielle) analyse le flux matériel des activités et aide à minimiser les pertes de temps.
>Le schéma fonctionnel représente les interactions entre différentes unités de travail.
L'outil PERT
C'est un méthode de gestion de projet permettant de définir les tâches et délais d’un projet et d’en assurer le suivi.
La Stratification
C'est une présentation permettant la lecture simultanée de données compilées de natures et sources diverses
- Le Diagramme de causes et effets ou diagramme d'Ishikawa Kaoru Ishikawa (diagramme en arêtes de poisson). Il peut être utilisé dans le cadre de recherche de cause d'un problème ou d'identification et gestion des risques lors de la mise en place d'un projet. Ce diagramme se structure habituellement autour du concept des 5 M (matières, matériels, méthodes, milieu, main d’œuvre). En posant continuellement la question « Pourquoi ? », on finit par découvrir la véritable cause du problème.
- La méthode des 5 pourquoi et l’arbre des causes. L’analyse cause liée à ces méthodes permet de déterminer de façon rigoureuse les causes à l'origine d'un problème et par conséquent de déterminer une solution adaptée et efficace.
- Le diagramme de Pareto (Auteur : Joseph Juran) dont le graphique donne lieu à la règle du 80-20, c'est-à-dire que 80% des problèmes découlent de 20% des causes
- L'Histogramme. Graphique en bandes indiquant la distribution d'une variance. Il montre également les écarts par rapport à la norme, sous forme d'analyse sélective par exemple. Il permet de mesurer la fréquence à laquelle quelque chose se produit.
- La MRP (Méthodologie de résolution de problèmes) méthode de travail en groupe destinée à résoudre un problème, qui utilise une combinaison de plusieurs outils tels que le Brainstorming, le diagramme de Pareto, le QQOQCCP, les 5M...
- Le QQOQCCP : méthode très efficace pour cerner le plus complètement possible un problème, une cause, une situation donnée. Elle est aussi très utile dans le travail de rédaction des procédures. Son nom vient des questions auxquelles on doit répondre
- Quoi ? : De quoi s'agit-il ? (objet, opération, nature,..)
- Qui ? : Qui est concerné ? (exécutants, qualification)
- Où ? : Où cela se produit-il ?
- Quand ? : Quand cela survient-il ? (durée, fréquence….)
- Comment ? : Comment procède-t-on ? (matériel, matières, méthode…)
- Combien ? : Combien de fois cela se produit-il ?
- Pourquoi ? : Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ?
- La matrice de compatibilité.
- La démarche 8D ou 8 Do est une méthode curative orientée vers le travail en équipe pour résoudre les problèmes de manière structurée. Elle comporte les 8 étapes suivantes :
- 1D : Constitution d'un groupe d'action corrective et nomination de l'animateur
- 2D : Définition du problème à traiter
- 3D : Mise en place des mesures de sauvegarde et/ou des actions curatives
- 4D : Recherche des causes du problème
- 5D : Sélection des actions correctives
- 6D : Mise en place des actions correctives retenues
- 7D : Actions préventives
- 8D: Mesure de l'efficacité des actions engagées, reconnaissance du travail de l'équipe, clôture du dossier.
- L'Arbre de décision : Représentation en arborescence qui permet à partir d'un objectif de départ de décliner l'ensemble des objectifs intermédiaires et les moyens à mettre en oeuvre.
- L'AMDEC ou Analyse des Modes de Défaillances de leurs Effets et de leur Criticité.
Technique d'analyse préventive permettant d'identifier et de traiter les causes potentielles de défauts et de défaillance avant qu'ils ne surviennent. Elle peut se décliner en :
> Une AMDEC Produit, pour vérifier la conformité d'un produit développé par rapport aux exigences du client,
> Une AMDEC Processus, pour valider la fiabilité du processus de fabrication,
> Une AMDEC Moyen, pour vérifier la fiabilité d'un équipement.
- Le diagramme de Gantt est un outil permettant de modéliser la planification de tâches nécessaires à la réalisation d'un projet.
- La matrice "QFD" (Quality Function Deployment), également dénommée la "maison de la qualité". Il s'agit d'un tableau à double entrée recoupant les étapes du processus et les exigences de la clientèle. Un système de notation permet de préciser les points critiques dans la matrice et même d'en suivre l'évolution (= tableau de bord figuratif).
- Le kanban, système d'étiquettes permettant le suivi de production (utilisé dans le juste-à-temps).
- Le Poka Yoké : système d'alerte visant à éviter (yoke) les erreurs involontaires (poka) au niveau des opérateurs (recours à des moyens simples comme la vue et l’ouïe pour empêcher les incidents de fonctionnement).
- La défauthèque - but : recenser, formaliser, garder en mémoire les défauts
- Les 5S - but : ordre et propreté. Outil d'amélioration continue permettant d'optimiser l'organisation et l'efficacité d'un poste de travail, d'un service, d'une entreprise. Il est basé sur la participation du personnel qui prend en charge et organise son espace de travail.L'appellation 5S vient des initiales des mots clés de la méthode
- Seiri / Débarrasser (éliminer ce qui est inutile). - Seiton / Ranger (classer, ordonner ce qui est utile).
- Seiso / Nettoyer (tenir propre les outils, les équipements, l'atelier …).
- Seiketsu / Organiser (établir et formaliser des règles).
- Shitsuke/ Maintenir la rigueur (respecter les règles).
- Le Kaizen - Le mot kaizen (改善?) est la fusion des deux mots japonais kai et zen qui signifient respectivement « changement » et « bon ». La traduction française courante est « amélioration continue ». C'est un processus d'améliorations concrètes, simples et peu onéreuses réalisées dans un laps de temps très court, qui nécessite l'implication de tous les acteurs.
- L’autodiagnostic a pour objectif de détecter les points à améliorer en priorité dans un périmètre clairement identifié. On admet implicitement qu’il n’est pas possible de tout faire à la fois. Il comporte les opérations suivantes :
- Établir la liste des couples clients/produits de l’unité choisie
• Qu’en pense-t-on du point de vue de la qualité ?
• Vérification sur le terrain
- Analyser les coûts de défaillance
- Étudier les processus de production concernés
- Analyser les prestations internes et les supports
- Analyser le fonctionnement social de l’unité
- Le Lean : Les adeptes du lean recherchent la performance par l'amélioration continue et l'élimination des gaspillages (muda en japonais, dont il existe sept catégories : productions excessives, attentes, transports et manutentions inutiles, tâches inutiles, stocks, mouvements inutiles et productions défectueuses). L'école de gestion lean trouve ses sources au Japon dans le Toyota Production System (TPS). Adaptable à tous les secteurs économiques, le lean est actuellement principalement implanté dans l'industrie (et principalement l'industrie automobile).
- Le diagramme KJ. Fréquemment utilisé dans l'animation des groupes de travail, ce diagramme sert à regrouper des idées, des opinions se rattachant à des problématiques diverses et à créer des liens entre elles afin de les rapprocher par catégories.
- Le QQOQCCP ("Five Ws" ou "5W2H" en anglais Five Ws)
- Les cinq pourquoi ("5 Whys")
- L' analyse des forces et faiblesses ou matrice SWOT est un de stratégie d'entreprise permettant de déterminer les options offertes dans un domaine d'activité stratégique. Il vise à analyser les forces et faiblesses, menaces et opportunités d'un projet.
- L'analyse de la variance ou Analysis of variance
- Le brainstorming (remue-méninges)
- Le QRQC (Quick Response, Quality Control) - Méthode visuelle de résolution de problème, au plus près du terrain, impliquant celui qui a détecté l'anomalie
- La Matrice Auto-Qualité, qui fait partie de la boîte à outils de certaines méthodes de résolution de problème, et d'implication du personnel, qui identifie le lieu d'apparition d'un défaut et son lieu de détection
- L’analyse de la valeur (AV) - C'est une méthode rationnelle d'optimisation d'un produit, d'un procédé ou d'un processus.
Elle peut être utilisée soit pour améliorer un produit ou un service déjà existant, soit être mise en œuvre directement au moment de sa conception. Le but est de concevoir un "produit" parfaitement adapté aux besoins de son utilisateur et ce, au coût le plus faible. Elle améliore donc la qualité d'un "produit" sans en augmenter le coût ou diminue le coût du produit sans réduire le niveau des services attendus.
Cette méthode ne permet cependant pas de résoudre des dysfonctionnements ou réorganiser une entreprise, mais aidera à se poser les bonnes questions en éliminant les fausses contraintes si vous voulez réaliser un produit ou un service à moindre coût.
Autres outils de la qualité
Elle garantit aux clients et autres parties intéressées que le système de management de la qualité mis en œuvre dans l’entreprise est conforme aux exigences du référentiel de la norme ISO 9001.
La vérification de cette conformité est assurée à travers un audit mené par un organisme indépendant (ex: AFNOR Certification, BUREAU VERITAS, TÜV, APAVE ALSACIENNE, SGS, …) accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation).
La certification doit être perçue comme la preuve que l’entreprise s’est lancée dans une démarche d’amélioration continue afin de mieux satisfaire ses clients et autres parties intéressées, la norme constituant l’outil d’aide pour structurer et mettre en place la démarche.
Au sein du personnel de l’entreprise, la démarche semble réussie si les exigences relatives au SMQ sont intégrées dans la façon de travailler de tous les jours sans constituer une charge de travail supplémentaire.
« La façon dont est perçue une démarche de certification dans une entreprise est symptomatique de l’état d’esprit qui y règne. Si tout un chacun comprend qu’il faut satisfaire le client pour assurer la pérennité de l’entreprise et que la satisfaction du client passe également par la motivation du personnel et la rentabilité pour l’entreprise, la certification n’est qu’une bonne méthode qui permet de progresser sur la voie de la Qualité Totale. Si le personnel pense que la certification est un subterfuge pour l’exploiter davantage, le problème de l’entreprise ne se pose pas au niveau de la mise en œuvre des normes, mais de l’adaptation de son management. » J.-P. Hubérac – Guide des méthodes de la qualité
En pratique, la certification est attribuée pour 3 ans avec :
> Un audit initial de certification l’année n
> Un audit de suivi l’année n+1
> Un audit de suivi l’année n+2
Puis un nouvel audit de certification, et ainsi de suite…
Remarques :
- Le choix de l’organisme de certification peut s’avérer délicat. Il faut s’assurer si possible de la compétence et de l’expérience de l’auditeur pour l’activité audité.
- L’obtention de la certification n’achève pas la démarche. Le plus « difficile » commence. Il faut faire vivre et améliorer le SMQ en permanence
Ce sont uniquement des outils qui fonctionneront correctement dans une atmosphère favorable s’ils sont intégrés dans le SMQ. Leur objectif est de faire remonter de façon formelle les constats, requêtes et propositions d’amélioration de tout le personnel afin de :
- améliorer l’existant
- favoriser l’innovation
- l’impliquer
- le motiver
- etc.
Il n’existe pas de système de suggestion type. Il doit être adapté à chaque cas en fonction de l’activité, de l’environnement, des objectifs recherchés,….et avoir les caractéristiques suivantes :
- Être à la portée de tous
- Être simple et facile à utiliser
- Être suivi (Nommer un responsable du suivi - se fixer un délai maximum pour apporter des réponses -…)
- Impliquer la hiérarchie directe
- Mettre en œuvre un système de reconnaissance (primes, cadeaux, investissements, publications honorifiques,…) pour les suggestions retenues
La qualité totale (Total Quality Management) est une démarche de gestion de la qualité dont l'objectif est l'obtention d'une très large mobilisation et implication de toute l'entreprise pour parvenir à une qualité parfaite en réduisant au maximum les gaspillages et en améliorant en permanence les éléments de sorties (outputs).
Elle cherche à concilier les intérêts du client, du personnel, des managers, de l’actionnaire, des sous-traitants ou fournisseurs et de la collectivité.
La réussite de sa mise en œuvre suppose un management et un leadership exemplaire pour créer l’effet d’entraînement indispensable
Le benchmarking est une technique de marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en inspirer et d'en retirer le meilleur.
C'est un processus continu de recherche, d'analyse comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques pour améliorer la performance des processus dans une organisation.
Son succès repose sur la faculté à décloisonner l’entreprise pour un projet précis, c’est à dire faire travailler ensemble, temporairement, des personnes complémentaires appartenant à des services différents. Cette organisation entraîne un certain nombre de conséquences comme :
- La réaffectation du pouvoir. C’est le chef de projet qui dirige l’ensemble de ses collaborateurs et non plus leur chef respectifs
- Le travail en simultané et non plus en séquentiel
- Un changement dans les habitudes de travail
On appelle « Knowledge Management » (noté KM, en français management des connaissances ou management par les connaissances) les méthodes et outils logiciels permettant d'identifier, de capitaliser les connaissances de l'entreprise afin notamment de les organiser et de les diffuser.
Le projet de gestion des connaissances articulé autour de 5 phases, souvent connues sous le terme de « cercle vertueux de la gestion des connaissances » :
- Le repérage des connaissances
- La préservation des connaissances
- La valorisation des connaissances
- La création et le partage des connaissances
- L'actualisation des connaissances
Le Reengineering, c'est la remise en cause fondamentale et une redéfinition radicale des processus opérationnels pour obtenir une amélioration spectaculaire des principales performances en matière de :
> coûts
> rapidité
> service
> qualité
Néanmoins, le Reengineering n'est pas :
> un remède minute pour l'Entreprise,
> un nouveau truc pour accroître miraculeusement la qualité d'un produit ou d'un service, ou pour éliminer certains coûts.
Les coûts associés à la certification ISO 9001
Il n’est pas toujours facile d’estimer les dépenses que va engendrer une démarche de certification
Car ces dépenses sont fonction d’une multitude de paramètres comme l’activité de l’entreprise, le nombre de salariés, l’existence ou l’absence totale de Système de Management de la Qualité (SMQ), les objectifs recherchés, les compétences présentes dans l’entreprise, l’engagement de la direction, la motivation du personnel …
Durée de la démarche
La durée de la démarche jusqu’à la certification peut être estimée entre 12 et 18 mois.
Coût de la démarche
Si l'on peut estimer les coûts externes liés à la démarche, les coûts internes, hormis le salaire du responsable qualité, demeurent subjectifs.
En fait, on distingue deux sortes de coûts.
Les coûts externes
- frais de dossier auprès de l’organisme certificateur
- frais d’audit de certification (2 à 4 jours ou plus à un ou deux auditeurs selon l’importance de l’entreprise)
- éventuellement frais de consultants externes
- frais d’acquisition de matériel (informatique, métrologie,…)
Les coûts internes (réunions, rédactions et gestion des documents, communication, formation, salaire RAQ,…).
En ce qui concerne ces coûts, il n’y a pas de limites. Ils sont bien plus conséquents que les premiers, mais pas de même nature.
Les coûts internes qui comptabilisent le temps passé par le personnel et l’encadrement
- à rédiger les procédures et documents écrits du système Qualité,
- à gérer ces documents
- à les améliorer
- à assister à des réunions
- à communiquer
- à assister à des formations
- etc.
- Sans oublier le salaire du Responsable Assurance Qualité.
Il ne s’agit pas de dépenses aussi réelles que dans le premier cas, mais de dépenses analytiques. Ces coûts internes sont sans commune mesure avec les coûts externes. Ils peuvent être 100 ou 200 fois plus élevés.
Il y a deux façons d’estimer les coûts :
1. Soit en additionnant le tout. On arrive à une somme extravagante que l’on aura du mal à justifier en retour sur investissement
2. Soit en se disant que les euros réellement dépensés et les euros analytiques ne peuvent s’additionner car ces derniers permettent de satisfaire aux exigences de la norme, donc de rehausser le niveau de qualité de l’entreprise et en améliorer l’efficacité.
Les coûts internes doivent plutôt être assimilés à des investissements (formation, rédaction de procédures, réunion de sensibilisation, …). Seuls les coûts salariaux du RAQ (50 à 60 K€ /an salaire chargé) pourraient être retenus.
Le plus simple afin de connaître les coûts de votre projet de certification, reste de consulter plusieurs organismes de certification ainsi que plusieurs organismes de conseil et de faire établir des offres de prix. Pour ce genre de prestations, il est possible « de faire jouer la concurrence » pour limiter les coûts.
Définition
L’Hygiène, la Santé et la Sécurité au Travail tiennent une place prépondérante dans la stratégie et le management de l’entreprise.
Au-delà du drame humain et social qu’occasionnent un accident du travail ou une maladie professionnelle, les impacts économiques et juridiques peuvent être importants, sans compter les retombées négatives en termes d’image.
Les dispositions pénales se sont renforcées ces dernières années, pouvant aller jusqu’à engager la responsabilité civile, voire pénale du chef d’entreprise ; l’objectif étant de faire prendre conscience au dirigeant d'entreprise de son rôle moteur dans la politique de prévention et de maîtrise des risques au sein de l’activité.
Identifier les dangers, évaluer, maîtriser et prévenir les risques afin d’éviter les accidents doivent être le leitmotiv de tous les salariés.
Chacun est acteur de la sécurité ; la sécurité ne se négocie pas.
« L'homme et sa sécurité doivent constituer la première préoccupation de toute aventure technologique. »
Albert EINSTEIN
Enjeux et intérêts de la démarche HSST
Préserver l’intégrité physique et psychologique des salariés, améliorer leurs conditions de travail, favoriser leur épanouissement personnel
Voilà en quelques mots, les raisons qui doivent décider le chef d’entreprise à initier une démarche Hygiène Santé Sécurité au Travail au sein de son établissement.
Le management de la sécurité est un passage obligé pour toute entreprise qui veut améliorer sa performance, en termes de productivité, de conformité réglementaire ou de progrès social.
L'obligation de réaliser l’évaluation des risques professionnels et le document unique en sont la première conséquence.
Quels sont les moyens concrets pour travailler en sécurité au quotidien ?
Les solutions adaptées découlent de l'approfondissement de la question de la sécurité au travail.
Cinq aspects sont incontournables :
- la sensibilisation du dirigeant et l’affichage authentique de son engagement qui se veut exemplaire
- l’implication de tout le personnel travaillant pour et pour le compte de l’entreprise car chacun est acteur de la sécurité
- la connaissance et l’application de la réglementation
- l’existence de bonnes pratiques propres à l’activité
- l’envie de progresser
Rappel
- La directive n°89/391/CEE du Conseil des Communautés européennes du 12 juin 1989, dite "directive - cadre", a pour objectif de promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail.
- La loi n°91-1414 du 31 décembre 1991 a permis de transposer pour l'essentiel les dispositions que la directive cadre ajoutait au droit français. S'agissant de l'évaluation des risques, ce sont les articles L. 4121-1 à -4, L.4612-9, L.4121-5, L.4522-1 du code du travail qui traduisent le droit communautaire (article 6 de la directive - cadre), au regard de trois exigences fondamentales pour l'employeur qui sont, celles d'assurer la santé et la sécurité des travailleurs, de mettre en œuvre des principes généraux de prévention, et de procéder à l'évaluation des risques.
- Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 transposé à l’article R4121-1du code du travail, impose à l'employeur de formaliser et de mettre à jour dans un document unique les résultats de l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs à laquelle il procède en application de l'article L. 4121-1. Cette évaluation comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l'entreprise ou de l'établissement.
- Depuis le 8 novembre 2002, des sanctions sont prévues en cas de non-établissement de ce document ou en l'absence de mise à jour.
- Le 28 février 2002, la cour de cassation établit une nouvelle définition de la faute inexcusable de l'employeur à l’occasion de l’examen de plusieurs dossiers de maladies professionnelles (amiante) : "en vertu du contrat de travail le liant à son salarié, l'employeur est tenu envers celui-ci d'une obligation de sécurité de résultats, notamment en ce qui concerne les maladies professionnelles contractées par ce salarié du fait des produits fabriqués ou utilisés par l’entreprise. Le manquement à cette obligation a le caractère d'une faute inexcusable au sens de l'article L 452-1 du Code de la Sécurité Sociale, lorsque l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé le salarié, et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver."
Ces pressions réglementaires mettent l'employeur devant une obligation de résultat de sécurité. A lui de définir les moyens adéquats.
Mais l’employeur ne peut pas piloter chaque salarié en fonction des résultats escomptés en matière de sécurité, c’est pourquoi il est souhaitable de mettre en place un système de gestion ou de management de la sécurité pour sensibiliser le personnel. La culture sécurité doit devenir une conviction et non pas une contrainte.
Ce système de gestion de la sécurité peut être déployé puis certifié selon les référentiels tels ISO 45001, MASE...
Néanmoins, une entreprise peut obtenir de bons résultats sécurité sans passer forcément par une certification.
De nombreux outils peuvent être utilisés et adaptés par les entreprises selon leur secteur d'activité et les besoins précis. Citons entre autres les 5S, l’AMDEC (Analyse des Méthodes de Défaillances, de leurs Effets et Criticité), l’arbre des causes, la pyramide des risques, la communication visuelle et le retour d'expérience.
Les enjeux clés
Humain
- Préserver l’intégrité physique et morale des salariés
- Eviter les accidents et les maladies professionnelles
- Maitriser et réduire les risques
Social
- Valorisation des hommes et des femmes quels que soient leur appartenance sociale et hiérarchique
- Amélioration du climat social
- Amélioration de la communication montante et descendante
- Notion « gagnant- gagnant » pour établir une relation adulte-adulte avec des engagements réciproques (Manager la sécurité – Alain MARTINEZ-FORTUN - INSEP CONSULTING Editions)
Juridique
- Respect de la réglementation
- Connaissance de ces droits et devoirs (responsabilité civile, responsabilité pénale,…)
- Preuve de bonne foi en cas d’accident grave
Économique
- Augmentation de la productivité
- Réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles (diminution des cotisations CARSAT : compte employeur)
- Réduction du taux d’absentéisme
D'image
- Jouir d’une image positive rassure les assureurs, attire les nouveaux clients, les investisseurs (banquiers, actionnaires,…) et favorise le recrutement de salariés compétents.
L’entreprise a tout à gagner à s’engager dans une démarche HSST
Pour réussir sa mise en œuvre : MANAGEMENT, ORGANISATION, CULTURE SÉCURITÉ
Les bases pour engager une démarche HSST
L’Evaluation des risques professionnels (Evrp) et le Document Unique (DU)
Le DU constitue le document de base pour lancer une démarche de prévention dans l’entreprise.
L’Evrp permet d’identifier les dangers potentiels inhérents à l’activité, de les analyser, d’évaluer les risques, puis de les formaliser dans le DU.
De ce document doit découler un plan d’action avec des priorités, des pilotes et des délais ainsi qu’une vérification de l’efficacité des actions dans le temps.
N’est efficace qu’une action pérenne !
Il doit être réalisé rigoureusement et aborder toutes les causes de dangers potentiels (bruit, air, produits chimiques, habilitation, risques routier, ergonomie,…), revu à chaque modification notable de l’activité ou événement particulier (maladie professionnelle, accident grave), dans tous les cas au moins une fois par an.
Sa réalisation doit associer tout le personnel car nul ne peut être mieux placé que le salarié pour identifier les dangers liés à son travail.
Sources documentaires :
Connaissance et respect de la réglementation
Le chef d’entreprise est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés.
A cet effet, il doit connaître la réglementation applicable (convention collective, code du travail,…) et suivre son évolution en veillant aux nouvelles exigences.
Sources pour la veille réglementaire :
Légifrance - le service public de la diffusion du droit
INRS - actualités juridiques
EUR-Lex - accès au droit de l'Union européenne
AMELI - recommandations par secteur d'activité ou CTN
Mise en œuvre de systèmes de management ou de gestion de la santé sécurité au travail
Pour améliorer les performances HSST de son entreprise et répondre aux exigences réglementaires et autres (salariés, clients, fournisseurs, donneurs d’ordre,…), le dirigeant peut initier une démarche de management. Il a la possibilité de s’appuyer sur des référentiels existants qui lui permettent de structurer et organiser le travail afin d’éviter, ou réduire au maximum les risques d’accidents et les maladies professionnelles.
Le développement d’une telle démarche nécessite essentiellement de la logique et du bon sens :
- Engagement et exemplarité de la direction
- Objectifs et cibles
- Organisation pour les atteindre
- Maîtrise des risques ou chacun est acteur (Evrp, DU, actions de prévention,…)
- Intégration des salariés travaillant pour le compte de l’entreprise (client, fournisseur,…) et s’assurer qu’ils respectent les règles
- Compétences de chacun pour le poste qu’il occupe
- Formation aux risques propres à son travail ainsi qu’aux autres risques de l’entreprise auxquels le salarié pourrait être confronté
- Analyse des dysfonctionnements et mise en œuvre d’actions correctives
- Actions préventives
- Suivi d’indicateurs Spécifique Mesurable Applicable Réaliste Temporel
- Analyse et mesures des performances
- Bilan annuel avec programmation des actions pour l’année n+1
Les référentiels
En France, l’ISO 45001 et le MASE sont les 2 principaux référentiels adoptés par les entreprises pour déployer leur système de gestion et de management de la santé et sécurité au travail.
La norme ISO 45001
Elle spécifie les exigences pour un système de management de la santé et de la sécurité au travail (S&ST), et fournit des lignes directrices pour son utilisation, afin de permettre aux organismes de procurer des lieux de travail sûrs et sains, par la prévention des traumatismes et pathologies liés au travail et par l’amélioration proactive de leur performance en S&ST.
Elle est applicable à tout organisme qui souhaite établir, mettre en oeuvre et tenir à jour un système de management de la S&ST afin d’améliorer la santé et la sécurité au travail, de supprimer les dangers et de minimaliser les risques pour la S&ST (y compris les défaillances du système), de tirer profit des opportunités pour la S&ST et de remédier aux non-conformités du système de management de la S&ST liées à ses activités.
Elle vise à aider un organisme à atteindre les résultats escomptés de son système de management de la S&ST. En accord avec la politique de S&ST de l’organisme, les résultats escomptés d’un système de management de la S&ST incluent :
a) l’amélioration continue de la performance en S&ST
b) la satisfaction aux exigences légales et autres exigences
c) l’atteinte des objectifs de S&ST
Elle est applicable à tout organisme, quels que soient sa taille, son statut et ses activités. Elle est applicable aux risques pour la S&ST qui sont sous le contrôle de l’organisme, en tenant compte de facteurs tels que le contexte dans lequel l’organisme évolue ainsi que les besoins et attentes de ses travailleurs et autres parties intéressées.
Le référentiel MASE
Le MASE (Manuel d'Amélioration Sécurité des Entreprises) est un référentiel de système de management de la Santé et la Sécurité au Travail, et de l’Environnement. Il est principalement destiné aux sous-traitants réalisant leurs prestations sur des sites industriels à forts niveaux de risques.
Il a pour but de proposer sans distinction d’activité ou de secteur industriel particulier, une démarche de progrès la plus simple et la plus efficace possible.
Elle consiste principalement à aider les adhérents à :
- Améliorer la sécurité, la Santé au poste de travail et l’Environnement (SSE)
- Mieux organiser, mieux communiquer, en améliorant les conditions d’intervention des salariés
- Mettre en place un langage commun afin de progresser ensemble
- Gérer les risques liés à la co-activités (Entreprise Utilisatrice - Entreprises intervenantes) particulièrement pour les sites à procédé industriel
Outils et méthode pour la démarche HSST
Les 5S, l’AMDEC (Analyse des Méthodes de Défaillances, de leur Effets et de leur Criticité), l’Arbre des Causes, la pyramide de Bird ou des risques, la méthode d’analyse des risques MOSAR, l’arbre de défaillance, l’arbre d’événement, le noeud de papillon, l’analyse préliminaire des risques/dangers, la communication visuelle et le retour d'expérience, etc. sont autant outils et de méthodes
But : ordre et propreté
Outil d'amélioration continue importé du Japon, permettant d'optimiser l'organisation et l'efficacité d'un poste de travail, d'un service, d'une entreprise, il est basé sur la participation du personnel qui prend en charge et organise son espace de travail.
C'est un outil essentiel pour amorcer une démarche de Qualité Totale (TQM).
L'appellation "5 S" vient des initiales des mots clés de la méthode :
- Seiri / Débarrasser (éliminer ce qui est inutile)
- Seiton / Ranger (classer, ordonner ce qui est utile)
- Seiso / Nettoyer (tenir propre les outils, les équipements, l'atelier …)
- Seiketsu / Organiser (établir et formaliser des règles)
- Shitsuke/ Maintenir la rigueur (respecter les règles)
Cette méthode :
- Améliore la productivité, l'efficacité et la Qualité.
- Diminue les pannes (gravité/fréquence).
- Réduit les pertes de temps (recherche d'un outil …).
- Contribue à l'implication et à la motivation du personnel.
- Inspire confiance et donne une bonne image de l'entreprise (un environnement propre et agréable est votre meilleure publicité).
- Améliore la sécurité au travail et réduit les risques de pollution. - Libère de l'espace inutilement utilisé.
- Permet au personnel d'avoir une meilleure qualité de vie au travail.
L'arbre des causes est une méthode utilisée dans les entreprises pour déterminer la totalité des causes d'un accident ou d'un incident, pour les mettre en parallèle les unes par rapport aux autres et enfin pour trouver des solutions à chacune de ces causes.
La suppression d'une des causes entraine logiquement la suppression de l'accident.
La notion d'enchaînement causal, rend mieux compte des évènements qui précèdent l'incident ou l'accident, lesquels s'enchaînent comme des maillons. C'est pour cette raison que l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) a mis au point ce sous produit de la théorie des systèmes, qui est en France, le premier modèle d'analyse qui visualise "l'antériorité logique de l'accident"
Cette méthode de l'INRS aide à découvrir au niveau organisationnel, les facteurs qui entraînent l'accident, et surtout qui peuvent entraîner d'autres accidents. La recherche à posteriori des causes, conduit à s'interroger sur une situation dont la représentation est théorique.
Ainsi, pour construire l'arbre des causes, on doit faire référence au déroulement "habituel", plus ou moins assimilé au déroulement "normal".
Dans cette approche, l'accident ou l'incident, est retenu comme l'un des symptômes de dysfonctionnement, mais non comme le seul. L'accident ne survient pas par hasard. Il est l'aboutissement logique d'une série d'incidents.
L'intérêt principal de l'arbre des causes, c'est qu'il n'est pas le constat habituel de l'instant T. Il interdit l'interprétation la plus simple, voir la plus simpliste, qui s'appuie toujours sur le modèle de la cause unique, et qui prête à toutes les formes de suggestions plus ou moins réalistes.
MOSAR est une méthode générique qui permet d’analyser les risques techniques d’une installation humaine et d’identifier les moyens de prévention nécessaires pour les neutraliser.
- Elle s’applique aussi bien dès la conception d’une installation nouvelle qu’au diagnostic d’une installation existante
- Elle constitue aussi un outil d’aide à la décision par les choix qu’elle met en évidence
- Elle comprend deux modules :
1. Le premier module ou module A permet de réaliser une analyse des risques principaux.
A partir d’une décomposition de l’installation en sous-systèmes, on commence par identifier de manière systématique en quoi chaque sous-système peut être source de dangers. Pour cela, on fait référence à une grille de typologie des systèmes sources de dangers et on utilise le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles.
L’utilisation de la technique des boîtes noires permet de générer des scénarios de risques d’interférence entre les sous-systèmes qui, rassemblés sur un même événement constituent un arbre logique ou arbre d’événements.
La négociation d’objectifs entre les acteurs concernés, par construction de graphes probabilités-gravité permet de hiérarchiser les scénarios identifiés.
La recherche des moyens de prévention (barrières techniques et barrières opératoires) nécessaires pour neutraliser les scénarios assure la prévention des risques.
Ce premier module se termine par la qualification dans le temps des barrières identifiées.
2. Le deuxième module ou module B permet de réaliser une analyse détaillée de l’installation et notamment il met en œuvre les outils de la sûreté de fonctionnement pour la recherche des dysfonctionnements techniques des machines et appareils.
Il met aussi en œuvre les approches de l’analyse opératoire pour la recherche des dysfonctionnements opératoires.
A partir des événements primaires des arbres logiques construits dans le premier module :
- pour les événements de nature technique on recherche leur origine en construisant des AMDEC sur les dispositifs concernés.
- pour les événements de nature opératoire on pratique l’analyse d’opération ou des outils tels qu’HAZOP pour en rechercher l’origine.
On peut alors structurer des arbres de défaillance à partir de toute l’information disponible : arbres logiques du premier module et détails de leurs événements primaires.
Il est alors possible de mettre en œuvre les propriétés de cet outil notamment dans certains cas pour calculer la probabilité du risque final.
Un autre développement possible est l’allocation d’un nombre de barrières sur le risque final pour le neutraliser. Cette allocation fait l’objet d’un deuxième niveau de négociation des acteurs par construction d’une correspondance niveaux de gravité (de la grille probabilité gravité du premier module), nombre de barrières.
L’utilisation de la logique des arbres de défaillances permet de répartir les barrières sur les événements primaires et de choisir la meilleure répartition coût-efficacité. La connaissance des scénarios et de leur neutralisation facilite la construction des plans d’intervention (POI ou PUI).
L'armée américaine à développé l'AMDEC. La référence Militaire MIL-P-1629, intitulé "Procédures pour l'Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets leurs Criticités, est datée du 9 Novembre 1949.
Cette méthode était employée comme une technique d'évaluation des défaillances afin de déterminer la fiabilité d'un équipement et d'un système.
Les défaillances étaient classées selon leurs impacts sur le personnel et la réussite des missions pour la sécurité de l'équipement. Le concept personnel et équipement interchangeables ne s'applique pas dans le monde moderne de fabrication des biens de consommation. Les fabricants de produits de consommation ont établi de nouvelles valeurs telles que la sécurité et la satisfaction client. Ensuite, les outils d'évaluation du risque sont devenus partiellement démodés. Ils n'ont pas été suffisamment mis à jour.
L'AMDE est la version non quantifiée de l'AMDEC.
Pour garantir un résultat acceptable, la réalisation d'une AMDEC doit avant tout s'inscrire dans une démarche d'analyse du système. En effet, celle-ci aura permis d'identifier les fonctions, les paramètres critiques à mettre sous contrôle et sur lesquels les analyses type AMDEC porteront. Ainsi le périmètre sur lequel l'AMDEC doit être réalisée sera identifié. Une fois ce périmètre établi, on identifie (de manière systématique) les modes de défaillance potentiels. On peut se baser sur l'expérience acquise ou, selon les domaines, sur des référentiels définissant les modes de défaillance "type" à prendre en compte.
Ensuite on identifie pour chaque mode de défaillance :
- sa (ses) cause(s) (pondérée(s) en termes de probabilité d'apparition)
- ses effets (pondérés en termes de gravité)
- ainsi que les mesures en place pour contrecarrer ou limiter la défaillance (pondérée en probabilité de non détection).
Le produit (probabilité d'apparition) x (gravité) x (probabilité de non détection) donne la criticité.
On traitera en priorité les causes des modes de défaillance présentant les plus fortes criticités.
L’analyse Préliminaire des Risques nécessite dans un premier temps d’identifier les éléments dangereux de l’installation. Ces éléments dangereux désignent le plus souvent :
- Des substances ou préparations dangereuses, que ce soit sous forme de matières premières, de produits finis, d’utilités...,
- Des équipements dangereux comme par exemple des stockages, zones de réception expédition, réacteurs, fournitures d’utilités (chaudière...),
- Des opérations dangereuses associées au procédé.
L’identification de ces éléments dangereux est fonction du type d’installation étudiée. L’identification de ces éléments se fonde sur la description fonctionnelle réalisée avant la mise en œuvre de la méthode.
À partir de ces éléments dangereux, l’APR vise à identifier, pour un élément dangereux, une ou plusieurs situations de dangers.
Dans le cadre de ce document, une situation de dangers est définie comme une situation qui, si elle n’est pas maîtrisée, peut conduire à l’exposition de cibles à un ou plusieurs phénomènes dangereux. Le groupe de travail doit alors en déterminer les causes et les conséquences de chacune des situations de dangers identifiés puis identifier les sécurités existantes sur le système étudié. Si ces dernières sont jugées insuffisantes vis-à-vis du niveau de risque identifié dans la grille de criticité, des propositions d’améliorations doivent alors être envisagées.
L’analyse par arbre de défaillances est une méthode de type déductif. En effet, il s’agit, à partir d’un événement redouté défini a priori, de déterminer les enchaînements d’évènements ou combinaisons d’évènements pouvant finalement conduire à cet événement. Cette analyse permet de remonter de causes en causes jusqu’aux évènements de base susceptibles d’être à l’origine de l’événement redouté.
Les évènements de base correspondent généralement à des :
- Évènements élémentaires qui sont suffisamment connus et décrits par ailleurs pour qu’il ne soit pas utile d’en rechercher les causes. Ainsi, leur probabilité d’occurrence est également connue.
- Évènements ne pouvant êtres considérés comme élémentaires mais dont les causes ne seront pas développées faute d’intérêt,
- Évènements dont les causes seront développés ultérieurement au gré d’une nouvelle analyse par exemple,
- Évènements survenant normalement et de manière récurrente dans le fonctionnement du procédé ou de l’installation.
Quelle que soit la nature des éléments de base identifiés, l’analyse par arbre des défaillances est fondée sur les principes suivants :
- Ces évènements sont indépendants,
- Ils ne seront pas décomposés en éléments plus simples faute de renseignements, d’intérêt ou bien parce que cela est impossible,
- Leur fréquence ou leur probabilité d’occurrence peut être évaluée.
Ainsi, l’analyse par arbre des défaillances permet d’identifier les successions et les combinaisons d’évènements qui conduisent des évènements de base jusqu’à l’événement indésirable retenu. Les liens entre les différents évènements identifiés sont réalisés grâce à des portes logiques (de type « ET » et « OU » par exemple).
Cette méthode utilise une symbolique graphique particulière qui permet de présenter les résultats dans une structure arborescente. Les conventions de présentation sont proposées dans la norme CEI 61025 :1990 « Analyse par Arbre de Panne (APP) ». A l’aide de règles mathématiques et statistiques, il est alors théoriquement possible d’évaluer la probabilité d’occurrence de l’événement final à partir des probabilités des évènements de base identifiés.
L’analyse par arbre des défaillances d’un événement redouté peut se décomposer en trois étapes successives :
- Définition de l’événement redouté étudié
- Élaboration de l’arbre
- Exploitation de l’arbre
L’analyse par arbre des défaillances, comme nous l’avons vu précédemment, vise à déterminer, dans une démarche déductive, les causes d’un événement indésirable ou redouté retenu a priori. À l’inverse, l’analyse par arbre d’évènements suppose la défaillance d’un composant ou d’une partie du système et s’attache à déterminer les évènements qui en découlent. À partir d’un événement initiateur ou d’une défaillance d’origine, l’analyse par arbre d’évènements permet donc d’estimer la dérive du système en envisageant de manière systématique le fonctionnement ou la défaillance des dispositifs de détection, d’alarme, de prévention, de protection ou d’intervention... Ces dispositifs peuvent concerner aussi bien des moyens automatiques qu’humains (intervention des opérateurs) ou organisationnels (application de procédures).
Le nœud papillon est un outil qui combine un arbre de défaillance et un arbre d’événements.
Cet outil nous apprend que statistiquement, pour 600 incidents mineurs, l’on peut s’attendre à un accident majeur (décès, pathologie grave ou irréversible…).
Le principe de la pyramide de BIRD exprime le fait que la probabilité de la survenue d’un accident grave augmente avec le nombre de "presque accidents" et d’incidents.
L’on peut alors analyser la prévention de 2 façons : soit l’on s’acharne à étêter la pyramide en prévenant l’accident majeur, soit l’on dépense son énergie à lutter contre la base de la pyramide représentée par les incidents afin qu’ils deviennent plus rares.
Leur diminution entraînant de façon mécanique la baisse du risque d’accident majeur, qui n’arrivera plus ou beaucoup moins souvent. La pyramide de Bird met également en relief la notion de « presque-accident »
Les principales sources de connaissances et d'actualités
Références
INRS - lettre d'information
Carsat Alsace Moselle
Le management environnemental
Le Diagnostic
Avant de se lancer dans une démarche environnementale, il faut commencer par faire un état des lieux de son entreprise, avec un conseiller expert en développement durable.
La CCI propose des pré-diagnostics dans 3 domaines : l'environnement, l'énergie, l'économie circulaire.
Pour approfondir les recommandations de ces pré-diagnostics, il vous est également possible ensuite de faire un diagnostic plus détaillé avec un consultant. Certains de ces diagnostics bénéficient d'aides financières de l'Agence de la Transition Écologique (ex ADEME), l'Agence de l'eau Rhin Meuse et la Région Grand Est.
Qu'est-ce que comprend le diagnostic environnement ?
- la visite des installations
- l'identification des points forts et à améliorer
- des préconisations d'améliorations environnementales de votre situation
- un plan d'actions hiérarchisé et adapté
- une assistance technique à la mise en œuvre
- la remise d'un rapport technique personnel et confidentiel
Mettre en place un système de management environnemental
Le Système de Management Environnemental (SME) est un système de gestion qui permet d'améliorer en continu les performances environnementales de votre entreprise.
Il porte sur la gestion de l'environnement, le processus de production, la communication interne et externe. Il inclut la structure organisationnelle, les activités de planification, responsabilités, pratiques, procédures, procédés et ressources pour élaborer et pérenniser une politique environnementale.
La mise en place d'un SME vous permet de maîtriser les coûts, d'intégrer les contraintes réglementaires, de satisfaire la demande des clients, d'améliorer l'image de l'entreprise et de mobiliser les collaborateurs.
Des études montrent que les entreprises ayant un SME maîtrisent mieux leurs impacts sur l'environnement et font des économies. Elles sont souvent plus saines et pérennes que les autres.
ISO 14001 est la norme de référence en matière de SME
EnVol – Engagement volontaire de l'entreprise pour l'environnement est une nouvelle démarche simplifiée pour les PME/PMI et les entreprises artisanales
Système européen EMAS : (Eco-Management and Audit Scheme) : le Système de Management Environnemental et d'Audit de l'Union Européenne (EMAS) est un outil de management destiné aux entreprises et aux autres organisations afin d'évaluer d'améliorer et de faire connaitre leur performance environnementale. Ouvert aux entreprises du secteur industriel depuis 1995, EMAS est ouvert à tous les secteurs économiques, y compris les services publics, depuis 2001.
La réglementation environnementale
Maîtriser la réglementation en environnement industriel
La règlementation environnementale est de plus en plus abondante et peut parfois être perçue comme un risque pour les acteurs économiques, notamment en matière de responsabilité juridique
Depuis plusieurs années, la réglementation environnementale s'est fortement densifiée. Ce droit transversal régit de nombreux domaines (air, eau, sols, déchets, etc), réglemente de nombreuses activités : pêche, chasse, énergie, industrie... et surtout se superpose à plusieurs niveaux : international, européen, national. La législation, à 85% issue du droit communautaire, évolue sans cesse, et s’intensifie.
Elle nécessite des acteurs économiques de se prémunir du risque juridique. Mais elle stimule aussi l’émergence des nouveaux marchés liés à l'environnement.
Pour maîtriser la réglementation environnementale, comprendre la responsabilité des parties prenantes, identifier ses obligations, élaborer une étude d’impact, effectuer sereinement les démarches administratives inévitables, la CCI Moselle propose tout au long de l'année une série d'actions (réunions d'informations, prestations...) en lien avec cette thématique ; que vous soyez novice, que vous souhaitiez vous perfectionner ou actualiser vos connaissances en matière environnementale.